1re rencontre de prise de température pour le lancement d’un cycle d’ateliers intitulé « Sciences Frictions », concernant l’état des recherches, académiques ou non, dans les différents domaines dits «scientifiques».
En attaquant la question sous plusieurs angles:
– Mises à jour générales et « de pointe ».
– Enquêtes sur les milieux scientifiques.
– Implications politiques et polémiques.
Deux distances d’implication proposées:
– Présence flottante de «J’écoute entre deux SMS» à «Ça, c’est trop mon sujet de thèse!».
– Groupes de recherches circonscrites qui bossent sur un truc, projettent un film, invitent la chercheuse maudite du moment, etc’.
Viens voir.
INTRODUCTION
Souvent considérées comme inaccessibles, les activités regroupées dans ce qui se nomme «le domaine scientifique» n’en sont pas moins en partie déterminantes pour ce qui concerne la suite du monde. Il n’est pas simple de maintenir une connaissance et une compréhension à la fois extensives et intensives sur les manœuvres qui se trament là, parfois confinées à de petits laboratoires privés et fort peu publicisés.
Pourtant, dans bien des cas, il nous est possible de nous saisir de certaines de ces questions, de comprendre quels en sont les enjeux et en quoi cela «nous regarde», voire de construire une forme d’expertise pour ne pas rester sans voix, sinon muselées, face à cette infantilisante soi-disant autorité, La Science.
Il s’agit aussi de reprendre la main sur les forces qui nous animent au travers de nos visions de la vie, du monde, et au-delà; et, pour cela, de puiser aussi bien dans les sources académiques de la recherche officielle que dans celles qui lui échappent en fabriquant d’autres méthodes, d’autres questions, d’autres outils.
MATÉRIEL ET MÉTHODE
Des rencontres régulières mais à fréquence encore indéterminée (mensuelle?) auront lieu au Steki concernant l’état des recherches dans les différents domaines dits «scientifiques». Ceci en attaquant la question sous plusieurs angles:
1 – Des mises à jour générales sur les différentes disciplines, et plus ciblées sur les hypothèses actuelles et ce qu’elles impliquent en termes d’enjeux et de perspectives; sur les différentes écoles et leurs visions du monde respectives qui s’affrontent au sein des disciplines et entre celles-ci; sur comment les recherches récentes percolent au travers des conceptions et des mœurs, et quel type de déplacement elles y opèrent.
2 – Des enquêtes (modestes) sur les milieux scientifiques comme autant de terrains de combat et sur la vivacité des recherches qui en sont peu ou prou autonomes; sur les influences, les connivences et les stratégies à l’œuvre et les formes de coercition qui y règnent; sur les histoires des idées et pratiques innervées et capturées par des termes comme «science(s)», «recherche», «preuve», etc’.
3 – Des réflexions sur ce que tout cela signifie, implique et configure politiquement; sur quelles sont les prises de parti dans cette machine et à sa périphérie, les brèches vers des fabrications et propositions amies, et les moyens d’en étendre la publicité pour leur faire de la place; et sur les orientations et productions adverses, leur degré d’hégémonie et de nuisance, et les perspectives à portée de mains pour les entraver et les saboter.
Et ceci, tranquillement, à s’naise, selon les goûts et les couleurs, sans prérequis autre qu’une gnaque en platine iridié.
Ces rencontres peuvent aussi être l’occasion de convenir d’un ensemble de publications de qualité qu’il serait stimulant de mutualiser, d’organiser des visites et autres entrevues en lien avec les explorations en cours, de mettre sur pieds les «assises transnationales des recherches obscènes» d’où redonner force aux hypothèses écartées par les études inféodées, et tutte quantum.
Pour permettre des modalités de participation multiples, deux distances d’implication sont proposées, qui peuvent être adoptées selon la disposition du moment:
– Une présence plus flottante mais néanmoins bienveillante, allant de «Vas-y, t’sais, j’t’écoute — entre deux SMS» à «Ça, c’est trop mon sujet de thèse!»; histoire de venir piocher ce qui interpelle, y mettre un grain — de sel, de sable — et se laisser éventuellement embarquer joyeusement sur une ligne plus serrée (voir ci-après). Toutefois — pitié! –, ne dites pas «électron libre».
– La constitution de groupes temporaires (ou non) de recherches circonscrites — les «comités frictifs» — qui bossent plus avant sur un truc spécifique pour en saisir les énigmes et les exposer lors d’une des rencontres, projettent un film ou lancent une écoute, invitent la chercheuse maudite du moment, etc’.
RÉSULTATS
Faut voir.
DISCUSSION
La blinde.
CONCLUSION
Une rencontre «zéro», donc, pour tâter le terrain, déterminer quelques orientations solides, partager du matériel et des contacts, manger un bout, et se faire peur ou s’exciter avec les derniers délires et les nouvelles pistes — en éthologie ou en histoire, en nano-robotique ou en physique des plasmas, en radiesthésie ou en cosmologie.
Bonne rentrée.