Le Steki accueille une nouvelle rencontre organisé par des membres de NLP et de la CLAC dans le cadre de leur cycle sur l’Abolition pénale.
Rencontre avec Praxis asbl sur l’accompagnement d’auteurs d’agressions
Ce jeudi 24 novembre
Rencontre avec des travailleuses
de l’association Praxis,
sur l’accompagnement d’auteurs d’agressions
18h30: Accueil
19h: La parole aux intervenantes, suivie d’une discussion
Nous accueillons Louise et Julie qui travaillent dans une association prenant en charge des auteur.ice.s de violences conjugales et intrafamiliales. Praxis propose un accompagnement à la responsabilisation par le biais de groupes de paroles. Les bénéficiaires de cet aménagement sont principalement des personnes sous main de justice. Praxis est affilié au système pénal, et la plupart de leurs interventions s’inscrivent dans ce cadre. La politique interne et externe menée à Praxis n’utilise pas le cadre de référence des justices alternatives (restauratrices ou transformatrices). Pour autant ces dernières se retrouvent régulièrement confrontées à la question de la responsabilisation des auteurs d’agressions, d’abus et de préjudices. C’est l’une des raisons qui nous ont poussé à les inviter et appréhender leur pratique.
Depuis leur travail de terrain, elles évoqueront les réussites, les limites, et les méthodes de cette pratique qui pose de nombreuses questions éthiques et (micro)politiques: sur l’usage et le rôle de la contrainte, sur l’apprentissage entre pairs de conditions sociales et de niveaux de violence très différentes, sur les cadres de références théoriques et cliniques mobilisés, sur la marge de manœuvre entre secret professionnel et degré d’intervention lors des récidives …
Elles évoqueront aussi le contexte politique dans lequel s’inscrit leur pratique, notamment depuis le constat de précarité des personnes qui arrivent dans ces structures, la plupart ne sachant pas bien se défendre face à un juge ou ne pouvant pas se payer un avocat; mais aussi sur les conditions sociales de reproduction de la violence.
Quels impacts ont les politiques pénales sur leur pratique?
Quelles suggestions de ressources au quotidien ou en cas d’urgence pour éviter d’enclencher des logiques strictement sécuritaires?
Qu’est-ce qui existe et qu’est-ce qui manque, en Belgique francophone, sur ce sujet?
Quelles sont leurs revendications et propositions en tant que travailleuses de terrain qui ont développé une analyse critique?
Et quelles sont les revendications portées par les associations qui les emploient?
Quels sont leurs liens avec les structures d’accueil et d’accompagnement de personnes qui ont subit ces violences?
Voici quelques-unes des questions que nous auront à cœur de leur poser. Elles tiennent à préciser qu’en tant qu’intervenantes psychosociales de terrain, elles n’auront pas forcément toutes les réponses ni le point de vue plus global de chercheuses ou académiciennes… mais c’est bien des informations de première main dont nous avons le plus besoin.
Bienvenue!